Les rĂ©sidences Ă©tudiantes dĂ©bordent. Les logements Ă louer sâenvolent aussitĂŽt affichĂ©s sur le marchĂ©. Couvents, hĂŽtels, rĂ©sidences pour aĂźnĂ©s aucune solution nâest Ă©cartĂ©e pour trouver un toit aux Ă©tudiants Ă quelques semaines de la rentrĂ©e. Les logements partent plus vite que jamais » Des appels, je nâen pouvais plus. Ăa pleurait au tĂ©lĂ©phone. Les gens me suppliaient de les prendre », raconte Sylvie Carrier. Cet Ă©tĂ©, la travailleuse sociale a eu lâidĂ©e de louer des chambres Ă des Ă©tudiantes chez elle, Ă Trois-RiviĂšres. Pendant des jours, le tĂ©lĂ©phone nâa pas arrĂȘtĂ© de sonner. Au bout du fil, des Ă©tudiants dĂ©sespĂ©rĂ©s de trouver un toit abordable â ou un toit tout court. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Sylvie Carrier, rĂ©sidante de Trois-RiviĂšres qui hĂ©berge des Ă©tudiantes CâĂ©tait triste de voir ça. Le problĂšme, câest le manque de place. Et les prix, aussi. Sylvie Carrier Un peu partout au QuĂ©bec, le manque de logements Ă©tudiants est Ă un point critique. Si bien que de nombreux acteurs du milieu rĂ©clament une stratĂ©gie nationale pour sâattaquer Ă la crise. On entend chaque annĂ©e, mais de plus en plus, des histoires dâĂ©tudiants qui sont forcĂ©s dâhabiter Ă lâhĂŽtel ou sur un divan pendant des mois », constate Laurent Levesque, directeur gĂ©nĂ©ral et cofondateur de lâUnitĂ© de travail pour lâimplantation de logement Ă©tudiant UTILE. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE LâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Trois-RiviĂšres Ă Trois-RiviĂšres, oĂč le taux dâinoccupation est infĂ©rieur Ă 1 %, câest le scĂ©nario quâon tente par tous les moyens dâĂ©viter. Actuellement, câest trĂšs difficile », confirme Catherine Therrien, directrice adjointe des services aux Ă©tudiants Ă lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Trois-RiviĂšres. Pour loger tout le monde, les universitĂ©s et les cĂ©geps doivent ĂȘtre crĂ©atifs. Et mettre en place des solutions de secours voir le second article ci-bas. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Catherine Therrien, directrice adjointe des services aux Ă©tudiants Ă lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Trois-RiviĂšres Câest beaucoup de travail pour aller chercher une chambre par-ci, une chambre par-lĂ [âŠ]. On se doute que ce nâest pas suffisant pour loger tout le monde. Catherine Therrien, directrice adjointe des services aux Ă©tudiants Ă lâUQTR Avec prĂšs de 25 % de sa population formĂ©e dâĂ©tudiants, Sherbrooke est aussi frappĂ©e par la crise. Cette annĂ©e, les logements partent plus vite que jamais », constate Marc-Antoine Bolduc, vice-prĂ©sident aux affaires externes de la FĂ©dĂ©ration Ă©tudiante de lâUniversitĂ© de Sherbrooke. PHOTO MORGANE CHOQUER, LA PRESSE Campus de lâUniversitĂ© Sherbrooke Un peu plus de 100 Ă©tudiants Ă©trangers Ă©taient toujours en quĂȘte dâun logement Ă la fin de juillet, selon un sondage menĂ© par lâUniversitĂ©. Cette situation est lâune des plus stressantes que jâai eues Ă vivre », confie Izzy Pepper. Depuis juin, lâĂ©tudiante anglaise rĂ©pond Ă toutes les annonces de logement Ă Sherbrooke, sans succĂšs. Or, voilĂ que le compte Ă rebours de la rentrĂ©e est lancĂ©. Et Izzy doit songer Ă un plan B. Je louerai un Airbnb si je ne trouve rien », lĂąche celle qui Ă©tudie en français langue seconde. Le mĂȘme scĂ©nario se joue aussi Ă GaspĂ©, Ă Chicoutimi, Ă Rouyn-Noranda ou encore Ă Rimouski. Câest trĂšs, trĂšs difficile de trouver quelque chose dâabordable ou de trouver quelque chose, point », constate Maya Labrosse, prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration Ă©tudiante collĂ©giale du QuĂ©bec. Pas de place en rĂ©sidence Le manque de logements nâest pas le seul obstacle la flambĂ©e des prix des loyers aussi â en particulier Ă MontrĂ©al. Les Ă©tudiants nâont pas le choix de sâexcentrer ou vont bien au-delĂ du budget quâils auraient souhaitĂ© consacrer Ă leur logement », remarque Laurent Levesque. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Logements pour Ă©tudiants sur le campus de lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Trois-RiviĂšres Et les rĂ©sidences Ă©tudiantes, qui ont lâavantage dâĂȘtre trĂšs abordables, sont pleines Ă craquer. Ă lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Rimouski UQAR, prĂšs de 100 Ă©tudiants attendent une place en rĂ©sidence. PHOTO FOURNIE PAR JEAN-FRANĂOIS OUELLET Jean-François Ouellet, directeur des services Ă la communautĂ© Ă©tudiante Ă lâUQAR Ce quâon entend, câest que certains Ă©tudiants ne sont pas encore sĂ»rs de pouvoir procĂ©der Ă leur inscription parce quâils nâont pas Ă ce jour trouvĂ© un logement. Jean-François Ouellet, directeur des services Ă la communautĂ© Ă©tudiante Ă lâUQAR Bon an, mal an, les rĂ©sidences du rĂ©seau de lâUniversitĂ© du QuĂ©bec rĂ©ussissaient Ă accueillir tous les Ă©tudiants inscrits sur leurs listes dâattente avant la rentrĂ©e. Cette annĂ©e, on fait face Ă une autre situation. La tendance, câest que les listes dâattente stagnent », confirme Jean-SĂ©bastien Gohier, directeur des ressources matĂ©rielles et immobiliĂšres et du bureau de projets immobiliers Ă lâUniversitĂ© du QuĂ©bec. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Le pavillon des sciences du cĂ©gep Trois-RiviĂšres Au cĂ©gep de Trois-RiviĂšres, tous les Ă©tudiants sont logĂ©s jusquâĂ prĂ©sent. Mais lĂ aussi, les places en rĂ©sidence sont convoitĂ©es. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Janie Trudel-Bellefeuille, coordonnatrice du bureau international du cĂ©gep de Trois-RiviĂšres Les Ă©tudiants restent plus longtemps en rĂ©sidence, parce que les coĂ»ts ont augmentĂ© et quâil y a moins dâoptions. Ăa libĂšre moins de places pour les nouveaux », remarque Janie Trudel-Bellefeuille, coordonnatrice du bureau international du cĂ©gep. Un enjeu dâĂ©quitĂ© » On a fait lâerreur au QuĂ©bec, dans les derniĂšres dĂ©cennies, dâoublier le logement Ă©tudiant », dĂ©plore Laurent Levesque. Et ceux qui Ă©copent, ce sont les Ă©tudiants, qui, souvent, nâont pas le choix de quitter le domicile familial pour Ă©tudier, rappelle lâUTILE. DâoĂč lâurgence de sâattaquer au problĂšme de front. Et dĂšs maintenant. Il y a un enjeu dâĂ©quitĂ© dâaccĂšs Ă lâenseignement postsecondaire », plaide M. Levesque. CĂ©geps et universitĂ©s jouent de crĂ©ativitĂ© Le compte Ă rebours de la rentrĂ©e est lancĂ©. Pour dĂ©nicher des logements, les universitĂ©s et les cĂ©geps doivent ĂȘtre crĂ©atifs. RĂ©sidences pour aĂźnĂ©s, monastĂšres, pensionnats lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Trois-RiviĂšres nâexclut aucune idĂ©e pour trouver un toit Ă ses Ă©tudiants. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Le centre-ville de Trois-RiviĂšres Il faut ĂȘtre original dans nos dĂ©marches », fait valoir Jean-François Hinse, responsable des relations avec les mĂ©dias de lâuniversitĂ©. Aucune entente nâa Ă©tĂ© conclue pour lâinstant, mais des nĂ©gociations sont en cours, prĂ©cise-t-il. On est Ă la recherche de volume. Mais il faut que les installations rĂ©pondent aux besoins des Ă©tudiants. On se fait un devoir dâaller visiter sur place », souligne M. Hinse. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE LâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Trois-RiviĂšres Au CĂ©gep de la GaspĂ©sie et des Ăles, une entente de trois ans a Ă©tĂ© conclue en juin pour loger des Ă©tudiants dans un hĂŽtel de Carleton-sur-Mer. Personne ne se retrouvera Ă la rue, assure Marie-Claude DeschĂȘnes, porte-parole du Regroupement des cĂ©geps de rĂ©gions. On a de la place pour loger les Ă©tudiants. Jâai vu des solutions trĂšs crĂ©atives pour la rentrĂ©e des ententes avec des hĂŽtels, des familles dâaccueil, des rĂ©sidences pour aĂźnĂ©s. Marie-Claude DeschĂȘnes, porte-parole du Regroupement des cĂ©geps de rĂ©gions Depuis plusieurs semaines, les universitĂ©s multiplient les appels Ă la population pour hĂ©berger des Ă©tudiants ou encore tiennent Ă jour des listes de logements disponibles. Des solutions viables Les hĂŽtels et les couvents peuvent dĂ©panner, mais il faut aussi des solutions viables, plaident des acteurs du milieu. Et une stratĂ©gie nationale pour sâattaquer Ă la crise. Lâurgence est dâautant plus grande quâune vague de dizaines de milliers dâĂ©lĂšves supplĂ©mentaires est attendue sur les bancs des cĂ©geps dâici 2029. Pour dĂ©sengorger les cĂ©geps des grands centres, qui seront les plus affectĂ©s, QuĂ©bec veut attirer 5000 Ă©lĂšves en rĂ©gion dâici 5 ans par lâentremise de son programme de mobilitĂ© Ă©tudiante Parcours. LâĂ©tranglement, on le vit mĂȘme sans la mise en place de ce programme-lĂ , qui est dâailleurs une excellente nouvelle », affirme Jean-François Ouellet, directeur des services Ă la communautĂ© Ă©tudiante Ă lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă Rimouski. Pour rĂ©pondre Ă la future demande, lâĂ©tablissement espĂšre obtenir le feu vert du QuĂ©bec pour le financement dâun projet dâimmeuble qui pourrait loger 100 Ă©tudiants. Bernard Tremblay, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des cĂ©geps, est du mĂȘme avis. Plusieurs cĂ©geps ont interpellĂ© le gouvernement pour dire quâil faut bĂątir de nouvelles rĂ©sidences. Bernard Tremblay, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des cĂ©geps Au ministĂšre de lâEnseignement supĂ©rieur, 58,9 millions de dollars ont Ă©tĂ© rĂ©servĂ©s Ă la construction, au rĂ©amĂ©nagement et Ă la rĂ©novation de rĂ©sidences Ă©tudiantes pour les cĂ©geps de rĂ©gion, indique par courriel une porte-parole, Esther Chouinard. Les cĂ©geps de la GaspĂ©sie et des Ăles, de lâAbitibi-TĂ©miscamingue, de La PocatiĂšre et le collĂšge dâAlma sont notamment concernĂ©s par des projets de construction ou dâacquisition de rĂ©sidences Ă©tudiantes, ajoute-t-elle. Drapeau rouge » Lâorganisme UTILE mise plutĂŽt sur la construction de logements spĂ©cifiquement destinĂ©s aux Ă©tudiants. Son plus rĂ©cent projet, La Rose des vents, situĂ© dans lâĂ©coquartier Angus, a accueilli cet Ă©tĂ© ses premiers rĂ©sidants. Ă lâaube des Ă©lections provinciales, lâorganisme demande aux partis de sâengager Ă construire au moins 15 000 chambres Ă©tudiantes dâici 10 ans, ce qui reprĂ©sente 5 % de la demande », illustre Ălise Tanguay, directrice des affaires publiques de lâUTILE. Ăa serait un premier pas pour dĂ©montrer quâil y a un drapeau rouge qui sâest levĂ©. Il faut prendre ce problĂšme Ă bras le corps, parce quâon sâen va droit dans le mur. En fait, on est dans le mur », conclut-elle. En savoir plus 590 $ Loyer pour un studio tout inclus en rĂ©sidence Ă©tudiante Ă lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă MontrĂ©al Source UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă MontrĂ©al 1140 $ Loyer moyen dâun logement disponible Ă la location Ă MontrĂ©al en 2021 Source CommunautĂ© mĂ©tropolitaine de MontrĂ©al
Ainsi 40 nouveaux logements vont voir le jour, plus Ă©conomes en Ă©nergie et en adĂ©quation avec la demande de logements. Sur une surface de plancher totale de 2 677 mÂČ sur un terrain de 7 549 mÂČ, les 40 logements seront rĂ©partis en 17 individuels en R+1 et en 23 collectifs distribuĂ©s de la maniĂšre suivante : 3 T1, 13 T2, 15 T3, 8 T4 et 1 T5.
12 aoĂ»t 2016 - Reproduction interditeLes conditions de logement se sont amĂ©liorĂ©es au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Pourtant, il reste 3,8 millions de personnes mal logĂ©es aujourdâhui en France. Cet article est la mise Ă jour de notre fiche pĂ©dagogique consacrĂ©e au logement, extraite de la pochette InĂ©galitĂ©s sociales et discriminations » Ă destination du jeune public. Vous pouvez consulter les autres fiches sur lâespace Jeunes de notre site dans notre rubrique Outils. Le mal-logement, câest quoi concrĂštement ? Notre pays compte 3,8 millions de mal-logĂ©s selon la Fondation AbbĂ© Pierre qui tous les ans publie un rapport sur le sujet [1]. Mais le mal logement comprend des situations trĂšs diffĂ©rentes. Dâabord, il y a les personnes dont le logement est de mauvaise qualitĂ© difficile Ă chauffer, humide, sans sanitaires, etc. Ensuite, il y a celles qui vivent dans un logement trop petit. Enfin, il y a celles qui nâont pas de logement Ă elles, qui doivent ĂȘtre hĂ©bergĂ©es par la famille ou des amis. Trop de logement sans confort Plus de deux millions de personnes vivent dans un logement qui manque du confort de base pas de sanitaires ou de coin cuisine, chauffage rudimentaire, façade dĂ©gradĂ©e. 330 000 nâont mĂȘme pas dâeau courante, de douche ou de WC intĂ©rieur. 85 000 vivent dans un habitat de fortune un mobil home dans un camping ou encore une cabane. Ne pas avoir de chez soi 810 000 personnes nâont pas de logement Ă elles. La plupart, environ 640 000 personnes, vivent hĂ©bergĂ©es chez des amis ou dans leur famille. Les autres, environ 25 000 vivent durablement Ă lâhĂŽtel. Enfin, on estime que 140 000 personnes dorment rĂ©guliĂšrement dans la rue ou dans des foyers, elles nâont aucun domicile. Il ne faut pas les confondre avec les sans-abri. Parmi les sans domicile, prĂšs de 13 000 personnes dorment sous les ponts ou Ă la rue chaque soir. Mais bien plus connaissent de gros problĂšmes de logement qui peuvent les amener, un jour ou lâautre, Ă coucher dehors. Les personnes dans cette situation cumulent en gĂ©nĂ©ral les difficultĂ©s pas de travail, pas de famille ou dâamis pour les hĂ©berger ou les aider dans leurs dĂ©marches, problĂšmes de santĂ©, etc. Vivre dans un logement trop petit On peut avoir un logement Ă soi avec le confort normal sans pour autant ĂȘtre bien logĂ© câest le cas des familles qui sont contraintes de vivre dans de trĂšs petites surfaces, surtout dans les grandes villes. La vie Ă trois enfants dans une chambre et les parents dans le canapĂ© du salon nâest pas facile. 930 000 personnes vivent dans un logement trop petit, selon la Fondation AbbĂ© Pierre. En moyenne, les 20 % les plus modestes disposent de 26 mÂČ par personne selon lâInsee en 2013, contre 42 mÂČ pour une personne appartenant aux 20 % les plus aisĂ©s. Attention, ce sont des moyennes. Dans les grandes villes, les gens occupent de beaucoup plus petites surfaces. Les plus ĂągĂ©s vivent aussi plus souvent dans des logements plus grands que les plus jeunes. Se loger, ça coĂ»te cher Beaucoup de familles ou de personnes seules ne gagnent pas assez dâargent pour habiter un espace correct. Il y a de plus en plus de demandes, notamment parce que les jeunes vivent plus longtemps seuls dans leur logement avant de fonder une famille, et que davantage de couples se sĂ©parent. Lâoffre de logements ne suit pas, notamment parce que lâEtat ne construit pas assez de logements sociaux pour les mĂ©nages modestes. Les loyers sont trĂšs peu encadrĂ©s les propriĂ©taires qui louent ont beaucoup augmentĂ© les prix. Enfin, les allocations logement versĂ©es par les Caisses dâallocations familiales ne compensent quâune partie des dĂ©penses de logement. Centres dâhĂ©bergement dâurgence On les appelle aussi des foyers ». ProposĂ©s par les villes et les associations, ils accueillent gratuitement, pour une durĂ©e limitĂ©e, les personnes sans logement certains ne sont ouverts quâaux hommes de plus de 50 ans, ou au contraire, aux moins de 18 ans. Dâautres encore sont adaptĂ©s aux femmes seules avec des enfants. Les jeunes adultes aux premiĂšres loges du mal-logement Les jeunes adultes, seuls ou en couple, reprĂ©sentent une grande partie de la population mal-logĂ©e. Dâabord parce quâils ont plus souvent des bas salaires, sont en situation prĂ©caire stages, CDD⊠ou au chĂŽmage. Ensuite, parce quâils occupent des logements pour des durĂ©es courtes, et le changement de locataire est souvent lâoccasion dâune hausse de loyer. Au bout du compte, de plus en plus de jeunes modestes nâont dâautres solutions, dans les grandes villes, que la colocation ou le retour chez leurs parents. Un bon logement, ce nâest pas seulement un toit Ătre bien logĂ©, ce nâest pas seulement dormir Ă lâabri. Câest aussi habiter dans un endroit que lâon aime, par exemple prĂšs de sa famille, avec assez de piĂšces pour recevoir ses amis, ne pas ĂȘtre trop Ă©loignĂ© des commerces et, surtout, de son travail. Beaucoup de personnes doivent faire de nombreux kilomĂštres pour aller travailler car se loger plus prĂšs leur coĂ»terait trop cher. A quand un droit au logement pour tous ? En 2007, les dĂ©putĂ©s ont votĂ© la loi sur le Droit au logement opposable » la loi Dalo ». Opposable, cela veut dire que lâEtat est, en thĂ©orie, obligĂ© de fournir un logement Ă tous. Cette loi permet aux personnes vivant dans des logements insalubres ou surpeuplĂ©s dâĂȘtre relogĂ©es en prioritĂ©. MalgrĂ© lâentrĂ©e en vigueur de cette loi au 1er janvier 2008, encore un gros tiers de ces mĂ©nages restait Ă reloger en 2014 selon le ComitĂ© de suivi du droit au logement opposable. Un effort a Ă©tĂ© fait mais on est loin dâavoir tout rĂ©glĂ©. Cette loi est difficile Ă appliquer en grande partie parce que la France ne construit pas assez. Normalement, les plus grandes communes doivent proposer 25 % de logements sociaux pour les mĂ©nages modestes mais certaines prĂ©fĂšrent payer des amendes plutĂŽt que de loger les plus pauvres. Comment les grandes villes repoussent les pauvres Salma et Jean-Pierre viennent de trouver du travail Ă Paris. Ils recherchent un logement pour leur famille qui compte deux enfants de 10 et 13 ans. Objectif au minimum trois piĂšces dâune surface totale de 60 mÂČ. DâaprĂšs les annonces, il leur faut compter entre 1 500 et 2 000 euros de loyer par mois. Et comme leurs revenus doivent ĂȘtre Ă©quivalents Ă au moins trois fois le loyer, il faudrait quâils gagnent au moins 4 500 euros ! A ce niveau de revenus pour ce type de famille, ils feraient partie du tiers le plus riche. Conclusion, petit Ă petit, il ne reste Ă Paris que les familles les plus riches dâun cĂŽtĂ©, et de lâautre cĂŽtĂ©, des logements sociaux ou des appartements de mauvaise qualitĂ© pour loger les plus modestes. Bien sĂ»r, Paris est un cas Ă part, mais, mĂȘme si les prix ne sont pas toujours aussi Ă©levĂ©s, la situation est la mĂȘme dans beaucoup de quartiers des grandes villes de France qui sâ et propriĂ©taires qui paie quoi ? Il existe de grandes diffĂ©rences entre les locataires et les propriĂ©taires. Les locataires paient chaque mois leur loyer ce qui rĂ©duit leur niveau de vie dâautant. Une partie des propriĂ©taires remboursent chaque mois les emprunts faits Ă la banque pour pouvoir acheter. Câest un peu comme un loyer, cela diminue le niveau de vie. Avec une grande diffĂ©rence câest un investissement pour soi, mĂȘme si lâon paie des intĂ©rĂȘts Ă la banque. Une autre partie des propriĂ©taires ont terminĂ© de rembourser leurs emprunts Ă la fin du mois, ils nâont pas Ă payer une grande partie de la charge de conditions de logement se sont amĂ©liorĂ©es Dans les annĂ©es 1950, des centaines de milliers de familles sâentassent encore dans des bidonvilles. En 1973, quatre logements sur dix ne disposent pas du confort sanitaire WC et eau courante, contre moins de 1 % en 2013, selon lâInsee. La Fondation AbbĂ© Pierre note que leur nombre est passĂ© de 561 000 Ă 332 000 entre 2006 et 2013. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1970, la surface moyenne des logements par mĂ©nage est passĂ©e de 72 Ă 91 mÂČ en 2013. Les normes de construction, dâisolation phonique ou thermique et le dĂ©veloppement de lâhabitat pavillonnaire y sont pour beaucoup. Si lâon prend du recul, les conditions de logement sâamĂ©liorent. Pour en savoir plus Voir notre article 3,8 millions de mal-logĂ©s de quoi parle-t-on au juste ? Illustrations rĂ©alisĂ©es par Damien Roudeau et Guillaume Reynard.
Ensemblepour un Toit 70 est toujours Ă la recherche de logements. AprĂšs une annĂ©e dâexistence, lâassociation Ensemble pour un Toit 70 a
PETITIONPOUR UN TOIT. Conscients des graves problĂšmes de logement qui sĂ©vissent en France, NOUS, CITOYENS et CITOYENNES FRANĂAIS soutenons toutes les actions qui sont nĂ©cessaires aujourdâhui pour rĂ©gler les problĂšmes des mal-logĂ©s et sans logis :-0 ainsi, nous demandons aux pouvoirs publics dâintervenir dans les plus brefs dĂ©lais pour apporter des
WV1H. 4fw14e2d6n.pages.dev/584fw14e2d6n.pages.dev/1314fw14e2d6n.pages.dev/2854fw14e2d6n.pages.dev/3584fw14e2d6n.pages.dev/864fw14e2d6n.pages.dev/1344fw14e2d6n.pages.dev/3944fw14e2d6n.pages.dev/3324fw14e2d6n.pages.dev/44
un toit pour tous demande de logement